Journée mondiale de la malbouffe. Le “cheat meal” on l’adore, mais attention ! Avec modération les Magics ! :)

“La journée mondiale du…” il en existe à la pelle, tellement qu’on se demande s’il n’y en a pas plus que de jour dans l’année ! Mais on ne va pas s’en plaindre puisque cela va nous permettre d’écrire cet article, et certainement bien d’autres.

Si bien sûr, la plupart ont un intérêt de responsabilisation ou de prévention comme la journée de la Terre ou la Journée des femmes, d’autres en revanche sortent vraiment de l’ordinaire.

Ah si ! Vraiment ! On va vous donner quelques exemples pour pimper votre agenda, vous n’allez pas le regretter.

  • 20 mars – Journée internationale du moineau (ne)
  • 2 avril – Journée internationale de la bataille d’oreiller (nous)
  • 1 août – Journée internationale de la frite belge (demandez)
  • 19 septembre – Journée internationale du parler pirate (pas)
  • 21 décembre – Journée internationale de l’orgasme (pourquoi ?)

Du coup, dans quelle catégorie classeriez-vous “La journée mondiale de la malbouffe” ?

Nous, on hésite. En effet, cette journée a pour but de sensibiliser chacun au fait de bien manger mais aussi le contraire : s’offrir un jour de plaisir « junk food » sans culpabilité.

Dans le domaine du sport, ce repas malbouffe que l’on appelle “Cheat Meal” est souvent perçu de deux façons différentes :

  • Le fait de tricher un jour par ci par là, est bénéfique même si vous êtes en diète.
  • Cela va vous faire plus de mal que de bien.

 

Alors, comment on le perçoit chez Magic Form ? Qu’est ce qu’on en pense ?

Et bien les Magics, nous, nous défendons le “Cheat Meal” ! Dans une certaine mesure hein ! Attendez au moins d’avoir fini cet article avant de commander vos 50 burgers.

Oui, le Cheat meal peut être utile pour relancer votre motivation. Il peut vous aider à respecter dans la durée votre régime et surtout à augmenter vos niveaux de leptine. Lep…qui ?

La leptine, c’est l’hormone de la satiété. C’est elle qui régule les réserves de graisses dans l’organisme et l’appétit en contrôlant la sensation de satiété.

Quand vous perdez du poids, vous diminuez votre pourcentage de graisse corporelle mais également votre taux de leptine.

Conséquences ? Vous avez la daaaaaaaalle et votre corps résiste à perdre du poids.

C’est là que la magie du cheat meal intervient ! Grâce à lui, le niveau de leptine augmente, ce qui va vous aider à supprimer votre appétit durablement.

Une expérience a été menée par Journal of Consumer Psychology en 2016

L’étude a formé deux groupes distincts :

  • Le premier a eu un apport de 1500 Kcalories par jour par semaine (soit 10500 Kcal)
  • Le second de 1300 Kcalories par jour pendant six jours, puis de 2700 Kcalories sur le septième jour, (soit 10.500 Kcal).

Après la période d’étude de deux semaines, le groupe qui a eu l’occasion de « tricher » sur le septième jour a obtenu un meilleur maintien de leur self-control quant à leur régime et était plus motivé à poursuivre le régime.

Conclusion : cela fait donc une bonne raison d’un point de vue métabolique et une autre d’un point de vue psychologique.

Maintenant que vous avez notre point de vue, on voulait aussi vous donner celui d’une professionnelle de santé, experte en nutrition.

C’est pour cela que nous sommes allés à la rencontre de Maxime pour connaître son avis.

Bonjour Maxime, pour commencer pourrais-tu te présenter ?

Je m’appelle Maxime Messegue, je suis diététicien nutritionniste. Je suis diplômé depuis 2009. Je travaille entre Paris et Bordeaux. J’ai deux cabinets et je fais aussi beaucoup de téléconsultations pour prendre en charge le plus de patients possibles. Mes spécialités sont la perte de poids, l’accompagnement du sportif et depuis peu, des personnes avec des douleurs digestives.

En quoi consiste ton métier ?

Il s’agit d’améliorer la santé des gens ou du moins de l’optimiser par l’alimentation. De faire en sorte que le corps reçoive ce dont il a besoin par cette alimentation en l’équilibrant, en la supplémentant et en veillant à ce que ce changement soit durable pour la santé et le bien-être de mon patient. Il est important d’adapter les objectifs en fonction des patients, en suivant ce que eux sont capables de mettre en place progressivement.

Aujourd’hui, le thème de notre article, c’est la Journée mondiale de la malbouffe. De ton point de vue, qu’est-ce que la “junk food » ?

Pour moi, la junk food, ce sont des aliments qui sont souvent gras, sucrés, salés…qui sont très bons au goût (rire) mais qui sont pauvres nutritionnellement parlant, très riches en énergie et en calories. Ils sont générateurs de beaucoup de plaisir et souvent éliminés si on veut faire attention à sa ligne et sa santé, ce qui peut être une erreur de l’éliminer totalement puisque ça peut aussi être une source de plaisir pour certains.

Selon toi, dans le cadre sportif, s’accorder un cheat meal est-ce vraiment utile ?

Ce qui me dérange un peu dans le concept de cheat meal c’est le côté triste, ce n’est pas bien mais je le fais quand même et comme c’est le jour où j’ai le droit de le faire et bien je le fais beaucoup et grande en quantité.

À mon sens, il vaut mieux se faire plaisir un peu plus souvent dans les aliments et accepter le fait d’avoir envie de manger de la junk food par exemple mais de le faire en conscience, en acceptant les choses et dans une quantité adaptée plutôt que de se dire, aujourd’hui j’en mange et comme c’est aujourd’hui et pas demain et bien j’en mange beaucoup beaucoup beaucoup…

De plus, l’effet nocif va être décuplé. Par exemple pour une perte de poids, si on mange un burger le mardi et une pizza le jeudi dans des conditions dîtes “normales” il ne va pas y avoir de problème sur la diète. Alors que si pendant une journée on mange, pizza, burger, desserts…et bien là on risque de flinguer cette diète.

En clair dans le cadre d’un régime sportif on a le droit de se faire plaisir avec des aliments qui ne sont pas bons pour la santé, gras, sucrés…mais il faut les intégrer dans un régime équilibré quand on en a vraiment envie, plutôt que de se dire c’est ce jour là et pas autrement.

Est-ce que tout le monde peut faire un cheat meal ?

Je dirais oui, dans le sens manger un aliment gras, sucré de temps en temps pour se faire plaisir, pourquoi pas, tout le monde peut le faire, même des personnes avec des pathologies, ça peut être maîtrisé. Sauf que faire un cheat meal en mode, je me rattrape de TOUT ce que je n’ai pas pu manger dans la semaine, ça, ça peut poser des problèmes pour la santé, je pense entre autres, aux diabétiques.

À quelle fréquence peut-on se permettre cet écart ?

Ce n’est pas vraiment la question qu’il faut se poser. Il faut rester à l’écoute de ses besoins. Il vaut mieux s’octroyer des petits plaisirs quand on en a envie, plutôt que de se priver, de se frustrer et de se faire des gros lâchages. Si on doit donner un chiffre, l’idéal c’est de suivre la règle des 80-20. 80% d’aliments sains et 20% de “junk food”. Ca fait environ 3 repas (par semaine) qui ne sont pas dans l’équilibre. Après il faut admettre qu’on peut se faire plaisir avec autre chose que de la junk food et de ce fait on n’est pas obligés de se tourner vers ce genre d’aliment. Après dans le milieu sportif c’est parfois plus compliqué, il faut un peu plus de rigueur mais il y a toujours moyen de prendre du plaisir dans son assiette tout en mangeant sainement.

Le cheat meal de rêve pour toi, c’est quoi ?

C’est un repas que je partage avec des amis, qui me fait plaisir selon l’envie du moment et où je n’ai pas à me prendre la tête pour savoir si ça rentre dans ma diète ou pas ! Ça, c’est le cheat meal de rêve !

Merci Maxime pour tes précieux conseils ! Quant à vous les Magics, vous avez désormais tout ce qu’il faut entre les mains pour vous faire votre propre avis.

On vous dit à la semaine prochaine en virtuel, et à très vite dans nos clubs, en réel. Comme on dit IRL : In Real Life 🙂 !

#Kiffez #Bougez #Partagez

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